samedi 26 février 2011

Comment changer les hommes ?




Au quotidien, on découvre que notre conjoint a une façon de vivre, de prendre des décisions, d'envisager l'intimité qui ne nous convient pas ou nous insupporte.

Cela est encore amplifié par l'évolution de nos modes de vie actuels: hommes et femmes passent souvent par une longue phase de célibat avant de se mettre en couple, une période au cours de laquelle ils apprennent à se gérer seuls, sans le contrôle de l'autre.

Du coup, les ajustements sont parfois problématiques des deux côtés. Mais si les gens s'aiment, chacun accepte finalement de faire des efforts même si les femmes tentent toujours de changer les hommes.

1.Le cavaleur

Vous l'avez connu - et d'ailleurs vous l'avez attrapé au vol - justement parce qu'il était... volage. Vous n'avez pas oublié qu'il vivait avec une fille lorsque vous avez couché avec lui pour la première fois. Les premiers mois, il vous a juré qu'avec vous, « c'est différent ». Vous avez eu du mal à avaler ce pieux mensonge et vous avez eu raison. Il vous trompe. Comment changer ces hommes? Que vous reste-t-il comme stratégies?

La vengeance.
Un peu primaire, on vous l'accorde, mais efficace s'il vous aime vraiment et vous trompe plus par faiblesse que par irrespect. Vous voir essayer quatorze robes pour sortir avec un autre (car vous n'allez pas lésiner sur la scénarisation) devrait, en effet, lui donner idée de ce vous endurez quand il déserte.

La thérapie.

Sous le sain prétexte « si tu veux me garder, tu te soignes ». Grand infidèle devant l'Eternel, Michael Douglas n'a-t-il pas été «guéri» en suivant une thérapie de « sexaholic » (et peut-être aussi un peu en signant un contrat de mariage avec 50 millions de dollars à payer en cas de dérapage) ?

La porte.

En cas d'échec de la stratégie numéro 2. Car mieux vaut partir qu'entrer dans le schéma masochiste qui consisterait à accepter trahisons et humiliations, au risque d'en faire le ciment névrotique de votre histoire. A moins que ses incartades ne vous laissent froide.


2.Le bordélique

Miettes, taches, canettes, mégots, serviettes en boule, pots de yaourt vides... c'est un inventaire à la Prévert qui caractérise cet homme-là. Mais Félix et Zézette représentent-ils votre idéal de couple ? Non, alors trois solutions pour changer ces hommes.

La manière pédago.
Faites-lui de la place dans les placards et consacrez-lui un week-end pour lui expliquer le b.a.-ba du rangement : « Tu vois que t'as pas besoin d'un escabeau pour atteindre l'étagère à CD »; « Devine pourquoi les barquettes refermables ont été inventées ? », etc.

La manière contractuelle.
« Tu t'obstines à laisser tes pelures ? OK. Mais on prend la femme de ménage trois heures de plus et c'est toi qui paies. »

La manière forte.
Installez un grand sac à linge (100 l) dans un placard (moins perturbant) et balancez-y tout ce qu'il laisse traîner derrière lui : chaussettes sales, bouquins, cachemires... C'est sûr, il va râler. Mais il va ranger.

 

3.Le loser

Ce côté rebelle, anticonformiste, idéaliste, un peu artiste, Dieu que c'était excitant. Sauf que cinq ans et trois crédits sur le dos plus tard, il vous tape encore pour acheter sa Carte orange. Vite, il faut changer cet homme!

L'obstiné.
Il est potier par passion. Vous l'avez choisi comme ça, avec ses longs doigts pleins de terre glaise et son tablier maculé. Va falloir assumer jusqu'au bout, y a pas eu tromperie sur la marchandise.

L'incompris.
Quatre ans qu'il prépare pour Sean Penn le scénario qui consacrera sa carrière (mais chut, Sean n'est pas au courant, sinon il n'aurait plus envie de tourner avec personne). Quatre ans aussi qu'il sèche sur la scène 4 dudit chef-d'œuvre et qu'il crie à la nullité suprême à chaque Palme d'or. Improductivité + aigreur = je te quitte avec ardeur.

Le fainéant.
Des projets, il n'en manque pas. Et même des mirobolants. Sauf que pour réinventer la publicité du XXIe siècle (le dernier en date), il faudrait déjà qu'il se lève avant midi. Et qu'il dégage la pile de vieilles BD qui fait obstruction entre son génie et son ordinateur. Le problème, c'est que nous ne connaissons aucun moyen efficace et démontré de rééduquer un paresseux.


4.Le téléphage

« Tous les hommes rentrent à la télé le soir, après le boulot.» Dans les séminaires de Patrick Estrade, psychologue, cette petite phrase significative déclenche toujours des rires et du brouhaha. Parce que c'est vrai qu'allumer la lucarne avant d'enlever sa veste relève souvent du réflexe conditionné.

Alors, comment changer ces hommes ?
D'abord, en leur en limitant l'accès. Pas de télé dans la chambre, ni pendant les repas. Ensuite, en envoyant des interférences. S'ils matent une daube, plantez-vous dans leur champ visuel et engagez la conversation. Attention: passionnante, la conversation, l'idée étant de leur démontrer que le monde est palpitant en dehors du poste (en revanche, si l'OM est en plein penalty, motus ou vous obtiendrez l'effet inverse). Enfin, pour leur retirer l'envie de presser le bouton dès qu'ils rentrent, meublez l'atmosphère d'un peu de musique. Souvent, la télémania est pour l'homme une façon de fuir le silence (et donc, le dialogue). Et l'avantage d'un bon vieux Cat Stevens, c'est que ça calme la peur du vide et que ça n'empêche pas de parler.


5.Le jaloux

« Tu crois que je t'ai pas vue ? Tant que t'y es, file-lui ton string en souvenir ! » Ça y est, il pète encore un plomb. Au début, ça vous faisait battre le cœur (« Qu'est-ce qu'il m'aiiiime! »). Aujourd'hui, vous le traitez de malade. Et ne l'est-il pas, à vous imaginer déjà en pleine scène primitive avec le préposé au péage ? Selon les psys, les grands possessifs ne feraient que projeter sur leur femme leur propre désir d'infidélité refoulé. Alors comment déjouer ses transferts et changer ces hommes? D'abord, en restant vous-même, c'est-à-dire sublimement bouleversante plutôt que de vous habiller en Bernadette Soubirous pour avoir la paix. Ensuite, en le rassurant sur l'immense satisfaction affective et sexuelle qu'il vous procure (l'insatisfaction pouvant lui donner l'envie d'être infidèle, et donc renforcer le transfert). Et en lui démontrant, à chaque délire, à quel point sa souffrance est disproportionnée.


6.Le fou de boulot

Plus on réduit le temps de travail, plus il y a d'hommes accros au boulot. Selon une enquête réalisée pour la CFDT, un tiers des cadres font ainsi plus de 45 heures hebdomadaires. Résultat : 68 % d'entre eux développent des symptômes de stress et rencontrent des difficultés dans leur couple. Ce qui, bien sûr, leur donne encore moins envie de rentrer chez eux.
Est-il possible de changer ces hommes? Seule façon de savoir si sa toxicomanie est le symptôme d'un problème de couple, se rappeler de vos premiers rendez-vous. Même fou amoureux, pouvait-il vous planter pour aller plancher sur un dossier ? Si oui, vous ne le changerez jamais, la passion est viscérale et antérieure, acceptez-le ainsi ou, si vous souffrez vraiment, quittez-le.


7.Changer les hommes : Le cradingue

Deux douches par semaine, une brosse à dents antédiluvienne, votre Shrek vous écoeure et vous voulez changer cet homme. Rassurez-vous, à force de rabâchage et d'obstination, la cause n'est pas perdue. Commencez par le réveiller: «Sais-tu que le grunge est mort avec Kurt Cobain, et que la mode est aux métrosexuels ? » Dites formellement non à ses avances quand il ne s'est pas douché. Persévérez en lui offrant des produits Virility Perfect. Il y a le choix : avec 55 % d'augmentation des ventes en deux ans, la cosmétique « for men » en sort pour tous les goûts, à tous les prix. Enfin, laissez-lui une vraie place dans la salle de bains. Qu'il puisse ranger sa « Cool Hydra Energy Rub with GPO ».


8.Le radin

Avant de l'accabler, essayons de le comprendre. Tous les psys vous le diront: le radin est d'abord un homme qui se sent en danger. D'être abandonné, de ne pas intéresser, de manquer... D'où ses 50 euros de participation au ravitaillement mensuel et son goût immodéré pour les échantillons gratuits. Quelles parades à cette tare rédhibitoire (la plus sévèrement jugée par les femmes dans tous les sondages) et ses hommes peuvent-ils changer?

Primo.
Évitez toute discussion indélicate en organisant la libre et juste circulation des devises par un virement automatique mensuel d'une partie de vos comptes respectifs sur un compte commun, destiné aux dépenses communes.

Secundo.
Ne surtout pas, en réaction, vous comporter en flambeuse, cela aurait pour effet de légitimer son angoisse du manque.

Tertio.
Soyez consciente que ce défaut, souvent accompagné du déni, s'aggrave en vieillissant, et que jamais vous ne traînerez un radin chez Prada.


9.Le pote de ses potes

Recevoir ses amis à dîner, pourquoi pas ? Sauf que tous les deux soirs, passé l'âge de la fac, on peut s'interroger. Cette difficulté à couper le cordon avec sa bande ne cacherait-elle pas un refus de grandir et de fonder une vraie famille avec vous ? Proposez qu'il les fréquente à l'extérieur de temps à autre, mais qu'il ne les invite pas trop souvent à la maison.
Agissez avec subtilité, sans dénigrer cette bande de tarés lourdingues et incultes (ça, vous le gardez pour vous). Et interrogez-vous sur le quotient de complicité qui pimente votre couple afin de changer votre homme : peut-être son immaturité vous a-t-elle conduite à endosser le rôle d'une épouse-mère un peu abusive, ce qui ne fait que renforcer ses comportements d'ado fugueur. Mais si tel n'est pas le cas, si vous flottez dans l'harmonie le peu de temps que vous passez ensemble, concluez que ce couple l'ennuie et qu'il attend de vibrer plus fort pour rompre enfin avec ses potes.

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